jeudi 18 octobre 2012

Ma lecture n°2: Junk


BURGESS (M.), "Junk", Gallimard Jeunesse, coll. "Folio"


QUATRIÈME DE COUVERTURE


Entre un père violent et une mère alcoolique, la vie de Nico est intolérable. Une seule issue: fuir. Fuir avec Gemma, son amie, qui le suit comme par défi. Mais que faire, à quatorze ans, sans ressources, dans les rues d'une grande ville? Les deux adolescents rejoignent un squat et, très vite, sont pris dans l'engrenage de la drogue... Le jour où ils acceptent de l'héroïne, ils deviennent, sans en être encore conscients, des junkies.
Dans ce roman encensé par la critique internationale, Melvin Burgess dépeint avec un réalisme saisissant, sans complaisance ni moralisme, les facettes d'un drame contemporain. Une lecture bouleversante et essentielle, car "il est préférable que les jeunes n'entendent pas parler de drogue pour la première fois le jour où quelqu'un essaiera de leur en vendre"





LA PREMIÈRE IMPRESSION

Ce que j'ai pensé en regardant la première de couverture, c'est ce que je pense dès que je vois un roman qui parle du rapport jeunes-drogue ; un grand "Ouiiiiiiiiiiii !". Soyons sincères, je pense que 85% des jeunes ont un contact au moins une fois dans leur vie avec la drogue (douce ou dure). On a trop vite l'impression qu'il faut vivre une vie de débauche, dans une ville de débauche, avec des débauchés, pour connaître ce problème... Eh ben non ! Voilà la raison pour laquelle j'aime ce genre d'histoire ; on comprend que personne n'est à l'abri.

Inutile de dire, donc, que je me réjouissais de commencer ma lecture...

L'APRÈS LECTURE

Mon dieu, comme je ne m'étais pas trompée ! J'ai dévoré ce roman en quelques heures, vite fait, bien fait. Puis évidemment, comme à chaque fois... j'ai regretté. Il faut que je me mette en tête que lorsque j'aime un roman, je ne suis pas obligée de me lancer dans une tentative de record du monde de vitesse de lecture; trop de frustration après !

J'ai adoré. Tout d'abord, j'ai trouvé les personnages (et leur parcours respectif) plutôt réalistes. Nico n'avait pas de chance dès le début, avec une mère alcoolique et bonne à rien, un père bien violent,... La fuite était sa seule issue, en effet, et j'ai aimé le fait qu'on ne le dépeigne pas comme un gros dur qui veut vivre sa vie en solitaire, mais bien comme un pauvre garçon timide, sympa, à qui on peut facilement s'identifier, et qui fugue tout simplement parce qu'il n'a plus d'autre choix. Quant à Gemma, elle pourrait être notre petite soeur, notre voisine... voir nous-même ! Qui ne s'est jamais dit, à quatorze ans, après une bonne grosse dispute avec ses parents: "Je me casse d'ici, j'en ai marre, ils vont voir de quoi je suis capable et puis quand je reviendrai, ça se passera autrement" ?

Le fait que ce soit un roman polyphonique a, je pense, contribué à l'intérêt de l'histoire. Être toujours dans la tête de l'un ou l'autre aurait fini par m'ennuyer, sans doute. J'ai aimé l'écriture changeante de l'auteur, selon le personnage qui donnait son point de vue.

Bref, j'ai vraiment adoré l'histoire... Le seul personnage qui me dérangeait était Lily, mais je crois qu'elle aura dérangé tout le monde. D'un autre côté, une droguée qui plane à longueur de journée et qui vit dans son monde, ça ne plaît à personne quand on n'est pas dans le même état !


LA COMPARAISON

La comparaison inévitable (qui plaira sans doute à Mme Centi, pour l'originalité, HUM), c'est "L'herbe bleue". Le journal d'une jeune fille qui petit à petit, sombre elle aussi dans la drogue. Avec une fin moins "happy end" mais c'est tant mieux (enfin, triste pour elle et ses proches...). Les jeunes réalisent mieux le danger que tout cet univers représente quand le "héros" meurt à la fin. Enfin, ça reste mon avis...

La quatrième de couverture :

"L'herbe bleue" est le journal intime d'une jeune droguée de quinze ans.
Cet ouvrage ne prétend pas décrire le monde de la drogue chez les jeunes. Il n'apporte aucune solution à ce problème. C'est une chronique personnelle, spécifique, qui, en tant que telle, permettra peut-être de comprendre un peu l'univers de plus en plus compliqué dans lequel nous vivons.
Les noms, les dates, les lieux et certains évènements ont été changés, selon le désir de toutes les personnes mêlées à ce récit.


Je ne peux pas résister à l'envie de penser également à ce film génial qu'est "Trainspotting" !
Si vous ne l'avez pas vu, un petit conseil... voyez-le ! La bande-annonce dit tout.


2 commentaires:

  1. Mais non mais non Céline, Mme Centi ne trouve pas cette comparaison trop évidente... par contre elle aimerait beaucoup que tu l'étayes davantage !
    Tu soulignes aussi la présence des différents narrateurs, qu'amène encore ce procédé, analyse plus en profondeur.
    "Transpotting" est un film choquant, dur, fort... qui analyse le monde de la drogue sans complaisance aucune. Il est sorti quand j'étais moi-même adolescente, je l'ai vu une première fois à 17 ans, et j'en ai encore des frissons !
    Sais-tu qu'il y a eu une pièce de théâtre aussi, montée sur ce scénario ? Encore plus troublant, car plus réaliste...

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  2. Je tâcherai de mieux me concentrer sur la présence des différents narrateurs pour la prochaine date de remise du carnet, sans faute.
    Quant à la pièce de théâtre, non, je n'en avais jamais entendu parler, mais j'imagine bien que le réalisme apporté par les comédiens doit encore plus bouleverser les spectateurs.

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